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Ce lundi 2 novembre, le ministre d’Etat en charge de sports, de la culture et du patrimoine histoire, Bantama Sow a rendu visite au leader de l’Union pour le progrès et le renouveau (UPR), Bah Ousmane à son domicile. Dans un discours improvisé en pular, il estime que le Fouta devrait se réunir pour présenter des excuses au ministre d’Etat conseiller spécial du président Alpha Condé. Extraits.
Après avoir perdu des élections, des natifs du Fouta ont appelé à une unité d’actions pour créer un seul parti politique. Beaucoup ont abandonné leurs partis au profit de cette union. C’est ce qui a abouti à la création de l’UPR. Bah Mamadou était le leader, Bah Ousmane son second. Ils se sont entendus pour que Bah Mamadou soit le candidat du Fouta Siradio Diallo, son directeur de campagne. Malheureusement, il n’a pas gagné. Mais quand tout le monde tombe d’accord sur une chose, chacun doit respecter sa parole. Mais tant qu’on ne respectera pas la parole donnée, les gens vont souffrir. Après les décès de Bah Mamadou et Siradio, à qui revenait la direction du parti ? C’est à Bah Ousmane. Mais certain ont préféré quelqu’un qui venu ne nulle part, qui était avec Lansana Conté au moment où Bah Ousmane, Bah Mamadou, Siradio, Aliou 5 étaient en train de se battre pour la démocratie en Guinée. A l’époque, est-ce qu’il [Cellou Dalein Diallo] avait quitté Lansana Conté pour rejoindre Bah Mamadou ou Siradio Diallo. Qui l’a insulté ou détruit ses biens parce qu’il était avec Lansana Conté ? Pendant les élections, c’est lui qui dirigeait la campagne du PUP au Fouta.
Bah Ousmane et le Fouta
Le Fouta doit se rendre compte que Bah Ousmane a été victime. Lui, c’est un homme de parole, il n’a pas trahi. Il pouvait quitter l’UPR, mais il a refusé de trahir ses convictions et les engagements de Bah Mamadou et Siradio Diallo (…). Il faut que les gens acceptent de réparer le tort qu’ils lui ont fait. Il a été insulté, ses biens ont été détruits, il a été traité de tous les noms d’oiseaux. On a des sages qui maitrisent le Coran, mais ça ne paye pas. Parce qu’ils ne croient pas en la parole de Dieu. La politique, ce n’est pas la force. Les gens sont en train de suivre un politicien qui ne va pas être président en Guinée. Des commençants continuent de fermer leurs boutiques. Ils n’ont qu’à continuer à le faire, ils finiront par se fatiguer et rouvrir.Nous ne serons pas partie prenante de la souffrance du Fouta. Je le dis souvent ‘si notre combat c’est pour faire souffrir le Fouta, que Dieu ne nous donne pas la force’. Mais si c’est pour le bonheur du Fouta, Dieu va nous aider.
Morts dans les manifs
Chaque fois qu’il y a un mort, c’est un peulh. Vous croyez que les habitants de Hamdallaye, Bambeto, Cosa souffrent plus que ceux qui sont à Boulbinet ou Coronthie ? Non. Partez à Boulbinet ou Coronthie, vous allez voir plus de 200 personnes dans une même cour avec une seule toilette. Sur l’axe, les gens ne souffrent pas, pourquoi donc se rebeller ?
Ressaisissons-nous. Le jour où Dieu décidera qu’un peulh va diriger ce pays, rien ne va l’empêcher. Mais nous ne devons pas faire souffrir nos concitoyens (…). C’est pourquoi, nous n’allons pas accepter que Bah Ousmane et Alpha Condé se séparent. Même s’il y a des gens qui veulent qu’ils ne soient pas ensemble, nous allons refuser. Parce que notre bien se trouve dans leur entente.
Pourquoi le Fouta a abandonné Bah Ousmane pour Cellou ? Nous devons présenter des excuses à Bah Ousmane. Dans un mois, personne ne va parler de l’UFDG (…). Parmi tous les 12 candidats à la présidentielle, il n’y a qu’un seul peulh. Est-ce que des malinkés ont gâté chez Ousmane Kaba. Pourtant ils ne sont pas ensemble ? Il y a des candidats forestiers, leurs parents ont gâté chez eux ? Il y a des malinkés au sein de l’UFDG, vous avez entendu quelqu’un gâter leurs maisons. C’est seulement les peuls qui détruisent des biens de leurs propres parents. Mais il faut savoir que le Fouta seul ne peut pas avoir le pouvoir, il faut être avec les autres. Nos sages doivent faire beaucoup attention. Nous avons vu des vidéos où certains d’entre eux incitent les enfants à sortir. Quand ces derniers seront arrêtés, ils diront qu’ils étaient sortis pour acheter du pain.
On va demander pardon au ministre d’Etat [Bah Ousmane]. Et les choses vont reprendre. Le Bon Dieu ne dort pas. Je dis souvent à mon grand frère que la patience est un chemin d’or. C’est au moment où tout le monde croit qu’une personne est politiquement mort qu’il va se relever. Les choses vont venir.
Par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
