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Après Conakry et Lyon, l’auteur Thierno Monénembo fait halte en Algérie

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On peut aborder le douzième roman de Tierno Monénembo par une phrase, presque au milieu du livre : « Le jour où je vis pour la première fois mes règles, je courus chez le docteur Rachid pensant que je venais d’attraper le cancer. »C’est la narratrice qui parle, qui interpelle un homme, vocatif par lequel elle se construit tout au long du récit qu’elle fait de sa vie – en partant de rien, puisque Bleds’ouvre sur cet aveu : « Je ne sais pas où je me trouve, Alfred. »Si la phrase que l’on a citée arrête, c’est bien évidemment parce qu’on attend plutôt le verbe « avoir » que « voir », ou à la rigueur quelque chose de l’ordre de la sensation, de la douleur. Mais « voir » plutôt que « ressentir » ce qui se passe dans son corps est tout à fait cohérent avec ce que l’écrivain guinéen a voulu faire de Zoubida, son héroïne : une spectatrice d’un corps utilisé par d’autres et qu’elle a donc désinvesti. Mais un corps qui est aussi l’élément central du récit, son moteur.

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Source Kalenews.org