LE MEILLEUR DE L'INFO CULTURE EN GUINEE
Le directeur général du bureau guinéen du droit d’auteur (BGDA) parle des dispositions prises par son département à travers son institution depuis 2016
« L’ASSURANCE MALADIE DES ARTISTES »
Dès ma prise de fonction en tant que Directeur Général du BGDA, l’organisme a été régulièrement l’objet de sollicitation de la part des artistes.
Ces derniers se trouvaient face à divers problèmes, notamment :
- l’incapacité de payer leur loyer, – la prise en charge des frais médicaux,
- des dépenses courantes, etc.
Certains avaient connu hier le succés, la notoriété et un enrichissement conséquent ; ils se retrouvent aujourd’hui démunis, au bord de la misère.
Très sensible à ces différentes plaintes qui étaient récurrentes, celle de la « Maladie » a retenu mon attention.
C’est ainsi que j’ai pris mon bâton de pèlerin pour la recherche de solutions appropriées.
Aussitôt déclaré à l’époque au Conseil de cabinet, le chef du département a donné des instructions appropriées pour résoudre les problèmes récurrents des membres du BGDA.
L’honnêteté intellectuelle oblige de dire que la première initiative de couverture sanitaire des artistes est venue de Mr Malick Kébé alors Directeur Général de l’AGS. Très malheureusement, malgré l’objectif qu’il visait, les moyens financiers ont fait défaut.
S’inspirant de certains pays voisins tels la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et avec le concours du personnel du BGDA, nous avons conçu un plan de politique sociale approprié.
Ce projet fut approuvé par le Conseil d’administration (CA) du BGDA et les artistes eux-mêmes, tournant ainsi le dos à l’improvisation.
Malgré la volonté manifeste des autorités, il faut retenir que depuis la libéralisation des initiatives privées, l’artiste (étant privé), doit prendre conscience de ce que personne ne lui est redevable et qu’il doit apprendre à s’organiser et à être plus responsable en étant prévoyant.
« L’ASSURANCE NE PARAIT CHÈRE QU’AVANT LA MALADIE »
La couverture assurance pour les artistes a été mise en place à travers une convention signée au mois de Mai 2016 au Musée national de Sandervalia entre le Ministère en charge de la Culture à travers le BGDA et le Groupe NSIA ASSURANCES au bénéfice des sociétaires du BGDA, ces derniers étant incapables de se soigner lorsqu’ils sont malades.
En présence du Secrétaire général du ministère Mr Fodeba Isto KEIRA qui est intervenu en ces termes : « cette signature de convention marquera un tournant dans la vie des artistes de la Guinée, suite à cette signature, le département estime que les artistes, dans leur ensemble, s’engageront dans ce processus en souscrivant massivement à l’assurance pour qu’ils ne lancent plus jamais des SOS dans la presse ou aux coins des rues, mettant à mal leur dignité d’homme ».
L’artiste peut être au sommet de son art aujourd’hui et, quelques temps après, se retrouver sans un sou, le dénouement.
Toutefois, le département est persuadé, que l’artiste a un droit légitime à une couverture sociale, comme tout autre travailleur.
A notre humble avis, cette convention marquait une étape importante vers la résolution définitive des problèmes sociaux des artistes et permettait au BGDA de résorber à terme son déficit.
C’est le lieu aussi de noter qu’en 2017 , lors du lancement des journées nationales des sports et de la culture au palais du peuple, le chef de l’Etat Pr Alpha Condé ayant bien apprécié l’idée, a annoncé son soutien à l’initiative à travers une enveloppe symbolique de 200.000.000 fg (DEUX CENTS MILLIONS FRANCS DE GUINEENS )
PRÉSENTATION DU PRODUIT
A la base, la prise en charge des assurés était en HOSPI, c’est-à-dire que le patient n’était pris en charge qu’en cas d’une hospitalisation et seulement 48 heures après celle-ci.
Les frais de souscription s’élevait à 400.000 FG et l’artiste ne devait payer que 50 % qui représentent 200.000 FG pour un taux de prise en charge de 70%; et les autres 50% pris en charge par le BGDA.
Ayant trouvé cette forme moins avantageuse pour les artistes et pour leur bonheur, depuis 2018, le BGDA a renforcé la cagnotte pour migrer vers le TIERS-PAYANT c’est-à-dire une assurance ambulatoire qui donne droit à l’assuré à aller se faire consulter à tout moment dans l’un des centres conventionnels avec la NSIA en :
1- Soins médicaux,
2- Prise en charge du VIH/SIDA,
3- Imagerie, Laboratoire, Rééducation et Radio (avec accord préalable de NSIA),
4- Maternité,
5- Frais dentaires (sur accord préalable de NSIA),
6- Frais d’Optique,
7-Hospitalisation (médecine, chirurgie, la chambre par jour, transport par ambulance).
Par rapport au TIERS-PAYANT, pour une souscription de 800.000 FG par an et renouvelable, le patient ne paie que 400.000 FG.
A travers le paiement des 50% par le patient, toutes les prestations citées ci-haut sont prises en charge à 70% par le BGDA et seulement 30% par le patient.
C’est avec un cœur serré j’aborde le cas de Petit Condé, sur lequel le ministère et le BGDA ont été très tard informés. Malgré tout, sur instructions du Ministre, toutes les dispositions ont été prises.
Contrairement à ce qui se trame, ayant souscrit au TIERS PAYANT, aussitôt informé le week-end par le Secrétaire Général du département, dès le lundi nous nous sommes rapprochés de NSIA à travers Dr Cheick (un médecin très attentif) qui s’est rendu à l’hôpital Ignace Deen où Mr Camara Ansoumane « Petit Condé « est admis.
Dr Cheick a pris contact avec le médecin traitant.
Depuis ce jour, NSIA a délivré un « BON DE PRISE EN CHARGE » de tous les frais liés à son hospitalisation, (les consultations, les examens et les médicaments) jusqu’à sa sortie d’hôpital.
Par rapport aux anciennes gloires de la culture, avec la meilleure des volontés que nous avions de les prendre en charge, très malheureusement l’âge limite accepté dans le cadre de l’assurance-maladie est de 60 ans. Vous pouvez aisément comprendre que pour être appelé « ANCIENNES GLOIRES » en Guinée, il ne faut pas avoir moins de 60 ans.
Alors que selon les CONDITIONS PARTICULIÈRES de la souscription, il est dit que :
– L’âge limite pour être assuré au titre de ce contrat est fixé à 60 ans nononbstant toute disposition contraire contenue dans les CONDITIONS GENERALES. Cependant pour les assurés déjà en portefeuille avant l’âge de 60 ans la police pourra être renouvelée d’année en année jusqu’à l’année du 60ème anniversaire après accord de l’assureur.
Toutefois, la police cesse tous ses effets au 31 décembre à 24h00 de l’année du 60ème anniversaire de l’assuré.
C’est pourquoi, nous interpellons les uns et les autres sur le fait qu’en deçà des
60 ans, les avantages liés à l’assurance sont ouverts à tous les artistes de la Guinée toutes catégories confondues.
Au-delà de ce produit, il y a aussi le NSIA SÈRÈ qui consiste à la PREVOYANCE DECÈS de l’assuré et de l’un des membres de sa famille :
- en cas de décès soit de l’assuré, de son époux ou de son épouse, soit l’un de ses enfants, la NSIA verse un capital de 3.000.000 FG pour l’époux ou l’épouse et 1.500.000 FG pour un des enfants.
- Pour bénéficier de ce produit, l’assuré doit rajouter une cotisation annuelle de 84.000 fg à NSIA.
Ces avantages devraient inciter les artistes, qui n’ont pas encore souscrit à cette assurance, à le faire.
« Le pire n’avertit pas. Mieux vaut prévenir ! »
C’est pourquoi, au lieu de se livrer aux accusations non justifiées à l’encontre du département, nous onvitons les artistes à s’approprier cet outil qui, à nos yeux, contribuera à leur redonner la dignité.
Le département a pour noble mission de prévention et de soutien financier à tous les artistes guinéens.
NB : Au niveau du BGDA, un point focal chargé uniquement de ces questions à été choisi au sein du personnel permanent qui est à la disposition de tous les artistes assurés et tous ceux qui désirent souscrire à l’assurance maladie.
Le point focal gère l’adhésion, la livraison de la carte d’assuré et tous les autres besoins liés à l’assurance.
Abass Bangoura directeur général du BGDA