LE MEILLEUR DE L'INFO CULTURE EN GUINEE
On tenait vraiment à rencontrer la presse pour évoquer ce qui se passe au sein du Syli national de Guinée après son élimination de la Coupe du monde Qatar 2022, pour un peu parler de ce qui ne va pas jusqu’à maintenant.
Ça fait un bon moment que ça dure. Il y avait une équipe qui était en place et qui devait faire le travail comme il fallait, mais ils sont passés à côté. Nous acteurs du football, c’est ce métier qu’on a choisi, on a fait beaucoup de sacrifices en abandonnant les études pour jouer au foot. Avant on disait que le sport et les études n’allaient pas ensemble, donc on a abandonné les études pour faire du football notre métier.
Et aujourd’hui, avec ce qui se passe, nous ne pouvons pas rester sans réagir parce que c’est notre métier et qu’on a mouillé le maillot pour ce pays. Voilà pourquoi on tenait à avoir cette discussion avec vous ce matin pour évoquer ce qui se passe dans l’équipe nationale.”
“À qui revient la faute de cette débâcle du Syli ?”
“C’est la pire campagne depuis que j’ai connu l’équipe nationale. À notre époque, on ne s’était jamais fait éliminer si tôt. On a tenu tête à de grandes nations jusqu’au dernier match.
J’ai toujours mis la faute sur l’entraîneur et il a été choisi par la Fédération, notamment par le président et ses conseillers. Il sortait de 5 ans de chômage et nous on le prend pour le mettre à la tête du Syli.
De l’autre côté, la faute revient aux joueurs également. On ne vient pas en sélection pour jouer pour un entraîneur mais pour la nation, ce qui est un devoir pour nous car c’est notre métier. On n’a pas pris des cultivateurs ou des pêcheurs pour venir jouer mais des footballeurs.
Aujourd’hui quand on regarde l’équipe nationale jouer, il n’y a aucune fierté, plus d’envie.”
Pour Sambegou Bangoura, la faute revient à la FEGUIFOOT et au Ministère des Sports.
“Êtes-vous seuls dans cette démarche ?”
“Non nous ne sommes pas seuls. Il y a Salam, Titi, Kalabane, Sambegou Amadou Diaby, moi et tant d’autres.”
“Qu’est-ce qu’il faut concrètement pour relancer le football guinéen ?”
“Il faut faire les états généraux de notre football et situer les responsabilités. Aujourd’hui, c’est vrai que M. Souaré investit beaucoup d’argent depuis qu’il est là mais il est mal entouré, par des gens qui ne font pas leur boulot. Il ya des postes qui doivent revenir aux anciens footballeurs, comme par exemple au Sénégal avec Aliou Cissé et son staff.”
“Êtes-vous d’accord pour un départ de l’entraîneur ?”
“Moi je pense que l’entraîneur-là n’a pas le niveau. Peut-être qu’il a eu la chance de nous qualifier pour la CAN mais lui il n’a pas le niveau, il ne peut pas diriger cette équipe, aujourd’hui son discours ne passe plus auprès des joueurs.”
“Aujourd’hui la Guinée a besoin de quel profil d’entraîneur ?”
“Aujourd’hui on a besoin d’un entraîneur de caractère qui a le niveau, qui a du vécu en Afrique. Mais si on ne parvient pas à trouver ce profil type, faisons confiance à un ancien, entourons le très bien et laissons le faire son travail, à l’image du Sénégal.”
Milla Camara