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Le message du doyen Papa Kouyaté aux chanteurs et aux journalistes guinéens

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Dans la matinée de ce samedi 30 juin, l’artiste percussionniste Papa Kouyaté était l’invité de l’émission ‘’Kolo Matin’’ sur la radio nationale, au cours de son intervention, il a prodigué des conseils aux artistes chanteurs guinéens pour la valorisation de nos instruments traditionnels, il s’est aussi adressé aux journalistes de promouvoir le sport et la culture à travers la radio.

 

Pour le doyen Papa Kouyaté, aujourd’hui, si on voit que la musique nigériane est écoutée partout dans le monde, c’est à cause de leur sonorité. C’est pourquoi : « Je demande aux artistes guinéens de valoriser nos instruments traditionnels. Les gens écoutent la musique nigériane partout dans les radios… C’est ce qu’on appelle le ‘’Tchékéré’’ qu’on met dans la musique…le clavier, la batterie. Mais nous, nous refusons de mettre ce que nous avons comme instrument de valeur dans notre pays, parce que nous voulons faire ce que le blanc a fait. Se mettre dans les beat américains», dit-il.

 

Pour des conseils, dira Papa Kouyaté : « Nous avons nos folklores. Il ne faut pas qu’on soit complexé. Le zaïrois a lancé la musique zaïroise, et il a conquit le monde. Il faut que nous restions dignes dans notre folklore et que nous aimions notre culture. Ce n’est pas compliqué».

 

S’adressant aux journalistes guinéens, il a laissé entendre que dans les radios, on ne parle de rien que de la politique…il n’y a rien de culturel ou de football, tout le monde s’occupe de la politique.

 

« La politique ne nourrit pas le peuple. Il faut que les journalistes s’occupent de la culture et le sport, c’est cela qui fait l’unité. En Guinée, même un cireur de chaussures parle de la politique. Les politiciens parlent, mais qui aide le peuple ? C’est l’industrie culturelle qui peut émerger un pays. Toutes les radios ne parlent que de la politique, la radio n’est pas faite pour ça seulement. Il faut parler de la culture et du sport. Tous les grands pays sont connus à travers le sport et la culture», a-t-il conclu