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Le Maroc est devenu la première nation de football africaine à atteindre le dernier carré d’une coupe du monde. Il aura fallu attendre 92 ans pour que cela puisse se réaliser. Les instances africaines , toujours prompts à s’accaparer des résultats quand ses derniers sont positifs, continuent à célébrer cette qualification historique des lions de l’atlas. Certes l’Afrique a gagné. Mais c’est le Maroc qui a écrit l’histoire. Or, si ces responsables d’instances faisaient de même pour le progrès des fédérations respectives, la donne aurait pu changer depuis bien longtemps.
Une leçon que les Lions de l’Atlas viennent de donner aux dirigeants de nos instances. L’académie royale Mohamed VI, ce centre de formation qui a vu émerger des joueurs comme Azzedine Ounnahi ou encore Nayef Aguerd, ont ébloui le Mondial de leur talent. Ce centre de formation n’aura plus à envier ceux des pays occidentaux. Avec des infrastructures dignes des plus grands clubs européens. Ils en ont englouti plus de 15 millions d’euros. Conséquence, il y a eu plus de 4 joueurs qui sont dans cette équipe de Walid Regragui qui ont tous été formés au pays avant de s’exporter.
C’est fruit d’un travail de longue haleine abattu durant plusieurs années par la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF). Une leçon que les différents dirigeants de la Feguifoot n’ont eu à tirer. Rien de tel n’a été mis en place.
Pourtant, nous percevons approximativement les mêmes subventions auprès de la CAF et la FIFA. Mais quel gain sportif que le pays peut avoir si les dirigeants ne savent même plus ce quils doivent mettre en place.
Ceci étant, le football est loin de sortir de ce bourbier. Le travail bien accompli aura toujours des retombées quel que soit la durée. Malheureusement chez nous, même les fondamentaux ne sont pas acquis. Il vous suffira juste de voir les conditions de vie et de formation des enfants de l’académie nationale (Feguifoot) notamment ceux de Nongo, pour vous en rendre compte. Les enfants qui sont censés être l’élite des footballeurs guineens ne sont pas mis dans de bonnes conditions. Certains tombent malades et les dirigeants sont incapables de les fournir des soins adéquats. Une situation récurrente malheureusement.
Ces dirigeants là doivent avoir honte de nos jours et se dire qu’on a pu accomplir pour notre football ou qu’est-ce qu’on est en train de faire pour lui en lieu et place de se mettre à exulter pour la prouesse de l’autre alors qu’ils peuvent en faire autant.
Mais ils ne nous trouvent que du subterfuge (échappatoire) afin d’amadouer l’opinion. Dommage. Je rappelle que la victoire et historique du Maroc et non pour vous qui ont été ou qui sont incapables de sauver notre sport roi.
Ces dirigeants là doivent avoir honte de nos jours. Et se dire qu’est ce qu’on a pu accomplir pour notre football ? Qu’est-ce qu’on est en train de mettre en place pour ce football, au lieu de jubiler des prestations des autres? Des questions qui doivent interpeller ses responsables.
Med Sesay, journaliste sportif.